mardi 29 avril 2014

Nur Götter dürfen uns berühren - 6

Pour lire la partie précédente c'est par .


Lou rentra tard. Il était presque minuit lorsqu'elle franchit la porte de la chambre. Elle me sourit et me prit dans ses bras.
- As-tu passé une bonne journées ?
- Tu ne peux pas savoir le bien que cela m'a fait de reprendre le travail, chuchotta-elle.
Elle se dirigeat vers le berceau où dormait Adam. Je m'approchai aussi. Elle caressa la toute petite main du bébé.
- Ce que j'ai envie de le prendre dans mes bras. Il m'a manqué aujourd'hui.
Elle ramena une mèche de cheveux derrière son oreille, laissant apparaître la grande cicatrice claire sur sa tempe, cicatrice dont je me sentais en partie responsable.
- Qui a-t-il ? Demanda-elle.
Je la regardais avec trop d'insistance.
- Rien, excuse-moi.
Elle sourit et resta silencieuse, posant à nouveau son regard sur son fils.
- J'ai commencé à lire le cahier que Till t'as laissée, dis-je. J'ai un peu de mal à lire tout d'un coup, c'est beaucoup de souvenirs...
- Prends tout le temps qu'il te faut.
Elle s'éclipsa dans la salle de bain pour en sortir vingt minutes plus tard vêtue d'un bas de pyjama gris et d'un débardeur noir. Il y avait deux lits dans la chambre, mais elle avait prit l'habitude de venir avec moi, me tenant la main pour s'endormir. Elle trouva rapidement le sommeil. Quant à moi, je ne parvenais pas à m'endormir. Alors sans faire de bruit, j'allumai la lampe de chevet et repris ma lecture.



Cela faisait trop de temps qu'on se tournait autour, que les regards que nous échangions étaient lourds de sens et de désir. Ces semaines passées en Californie, le tournage des deux premiers clips, et cette préparation de la nouvelle tournée, tout cela nous avait à la fois rapproché mais empêchait d'entreprendre quoi que ce soit. Lou était professionnelle, quant à moi j'essayé de me raisonner et de me dire qu'une relation dans cette collaboration artistique allait nuire au groupe, à la tournée. En même temps, je me le cachais à moi-même, mais je savais que ce n'était pas une simple histoire de cul.
Nous étions le soir du vernissage de l'exposition consacrée à la période de composition et d'enregistrement de notre nouvel album et que Lou avait intitulée « Rammstein : Komposition ». James, le directeur de la galerie où elle exposait, qui était aussi son manager en quelque sorte était heureux de cet événement qui n'avait jamais autant amené de monde dans sa galerie, et en même temps il appréhendait tout cette agitation. Steffen, notre manager, lui avait conseillait de faire appel à un service de sécurité en lui disant sur le ton de l'humour qu'il n'y avait rien de plus dangereux que les fans et les groupies. Nous avions choisit ce même jour pour faire écouter notre nouvelle album aux journalistes, il serait disponible pour tous dès le lendemain.
La soirée s'annonçait longue : conférence de presse à 18 heures après l'écoute de l'album dans les locaux de notre maison de disque, et vernissage à 21 heures, en présence des mêmes journalistes et d'un grand nombre d'invités. J'aurais aimé me défiler, comme je le faisais la plupart du temps, mais pour la sortie d'un nouvel album, cela n'était pas possible. D'un autre côté j'étais heureux de présenter notre projet commun avec Lou.
La conférence de presse dura un peu moins de deux heures, où il avait été question de l'album, de la sortie future des deux clips qui avait été tourné et qui étaient maintenant au montage, et bien sûr de notre collaboration avec cette fameuse Lou Bouvier-Muller. Lorsque notre producteur mit fin aux questions je ressentit un immense soulagement. Décidément, le jeu des questions réponses avec les journalistes n'était pas fait pour moi...
Tous les six nous nous apprêtions à descendre de la limousine. James avait sorti le grand jeu, avec tapis rouge et barrières de sécurité. Ces dernières étaient, à vrai dire, nécessaires, journalistes et fans se bousculaient pour nous apercevoir. Richard descendit le premier, suivit de Christoph et Flake. Ollie, qui, comme moi, détestait cet exercice hésita avant de se jeter dans la fosse au lions à son tour. Je lui emboitait le pas, Paul, enthousiaste comme à son habitude, derrière moi. Nous nous prêtons au jeu des photographes qui nous appellent de tout les côtés. Nous restèrent plus d'un quart d'heure sur le tapis rouge pour répondre à la demande des fans. Comme mes collègues, je signais bon nombre d'autographes et fis tout autant de photos avec les fans criant des « Till, on t'aime ! » et autres déclarations du genre.
Je fus le premier à enter dans la galerie. Je la vis là au milieu de la pièce. Elle nous attendait. Je la trouvai encore plus belle que d'habitude dans une robe bustier noire courte, toute simple avec un large ruban de satin bleu serrant sa taille. Elle avait fait boucler ses cheveux qu'elle avait ramenés sur son épaule gauche. Un maquillage dans les tons sombres mettaient ses yeux en valeur. Elle portait des escarpins noirs qui donnaient une longueur vertigineuse à ses jambes. Elle me sourit dès qu'elle me vit.
- Bonsoir, me dit-elle. Quelle folie dehors !
- Oui, c'est la règle du jeu pour nous...
- Salut ma belle ! s'exclama Richard qui arrivait derrière moi
Il la prit dans ses bras :
- Je suis heureux qu'on y soit enfin, dit-il
Tout le groupe la salua. Elle semblait si épanouie, elle était si belle, si désirable.
Les journalistes, une partie de ceux que nous avions déjà vu l'après-midi se jetèrent à nouveau sur nous pour poser des tas de questions. Schneider était à mes côtés, et avec son franc parlé il déclara au journaliste qui s'approchait de nous que nous avions assez répondu aux questions cette après-midi :
- C'est à la photographe, l'artiste de cette exposition qu'il faut s'intéresser ce soir. Vous voyait c'est la bombe qui est là-bas. Elle se fera un plaisir de vous répondre... dit-il en le poussant dans la direction de Lou.
Il s'approcha d'elle, un bloc note en main. Il semblait gêné mais ce fut elle qui engagea la conversation. Schneider se tourna vers moi :
- Je me demande comment ces types peuvent poser autant de questions !
- Oui, c'est incroyable, répondis-je.
- Heureusement que Sarah n'est pas venue ce soir...
- Pourquoi, vous vous êtes disputés ?
- Non, mais parce qu'elle est jalouse et j'imagine sa réaction en voyant Lou qui est juste... resplendissante ce soir. Sarah pense que Lou me fait de l'effet, ce qui n'est pas complètement faut, mais mon amour pour elle est bien plus fort. Va lui faire comprendre cela...
- Les joies de la vie de couple! dis-je en riant.

La soirée continua autour de coupes de champagnes et de petits fours. Lou avait été accaparé par les journalistes pendant une bonne partie de la soirée. Richard avait sans doute trouvé la fille avec qui il allait passé le nuit. Ollie et Paul avaient été rejoint par leurs femmes. Schneider était en grande discussion avec Steffen. Je restais avec Flake et deux femmes, sans doute des groupies cachant leur hystérie et qui étaient parvenues à rentrer dans la galerie, qui nous draguaient ouvertement. Flake leur faisait le conversation, mais je ne suivait pas un mot de ce qu'ils disaient, je ne cessais de chercher Lou du regard.
À un moment Flake et moi nous retrouvèrent seuls. Il me dit :
- Je ne t'ai jamais vu comme cela. C'est bien plus que de l'attirance physique.
- C'est une question ? demandai-je sans chercher à faire semblant de ne pas comprendre de quoi il parlait.
- Non, une affirmation.
Je ne cherchai pas à me défendre, Flake était bien trop observateur et intelligent pour me percer à jour. Et de toutes façons les deux brunes qui nous avaient traqué toute la soirée étaient de retour.

Une heure trente du matin. Il ne restait presque plus personne dans la galerie. Les serveurs avaient remballé le buffet, laissant le champagne, les journalistes étaient partis, Paul et Ollie étaient rentrés avec leurs chères et tendres depuis un moment déjà. Flake passait le pas de la porte au bras d'une des deux filles qui nous avaient tenu compagnie, suivit de prêt par Richard et sa conquête.
Quoi ! s'exclama Christoph en s'approchant de moi ? Till non accompagnée en fin de soirée ! Tu es malade ?
- Non, répondis-je simplement.
- Je rentre moi, me dit-il en me faisant une accolade. On se voit dans la semaine.
-Rentre bien, bonne nuit.
Je cherchais Lou du regard, elle trinquait avec James à la réussite de ce vernissage. Je les rejoignis.
- Puis-je trinquer avec vous ?
- Tu oses poser un question pareille ! s'exclame Lou en me tendant sa coupe de champagne.
Elle s'en servit une autre et leva son verre. James déclara :
- À la réussite de cette exposition !
- À notre collaboration, dis-je à mon tour.
- Oui, à ce projet merveilleux qui est encore loin d'être terminé ! dit Lou en faisant tinter son verre contre les nôtres.
James avala le sien d'un trait et dit :
- Mes enfants, je ne veux pas vous mettre à la porte, mais il est temps que je ferme la galerie.
- Je vais t'aider, dit Lou.
- Non, ne t'en fais pas. Je n'ai qu'à éteindre les lumières, mettre l'alarme et fermer.
Lou embrassa James sur les deux joues et le remercia pour tout.
Quelques minutes plus tard nous nous retrouvions tout les deux dans la rue.
- On va boire un verre quelque part ? proposais-je.
- À cette heure plus aucun bar ne doit être ouvert, fit-elle remarquer, je n'aime pas trop les boites de nuit... On peut aller chez moi, j'ai une bouteille de vodka au congélateur et on est à dix minutes à pied.
- Je te suit.
Nous marchions en échangeant quelques mots sur la soirée. Elle me disait aimer marcher dans la ville la nuit, cela avait quelque chose de magique en effet. Puis nous nous tûmes. Je sentais parfois son épaule effleurer mon bras, ces brefs contacts entre nos deux épidermes faisait monter en moi le désir que j'avais d'elle.
- Tu es très belle. 
Les mots étaient sortis de ma bouche sans le consentement de mon cerveau. Elle me sourit, mais pas un sourire gêné que l'on fait face à un compliment. Je compris celui-ci comme un encouragement, une réponse du genre « Alors, qu'est-ce que tu attends ? ».
Nous étions arrivé en bas de son immeuble. Nous rentrâmes dans l'ascenseur. Il y avait de la place pour au moins trois autres personnes mais elle se mit très près de moi. L'ascenseur commença à monter. Je me tournai vers elle et elle fit de même. Elle m'embrassa alors passionnément, attrapant mon visage dans ses deux mains. Je la pris par les hanches la serrant contre moi. Je voulais qu'elle sente mon désir pour elle. L'ascenseur s'arrêta, nous ne cessions de nous embrasser. Lou sauta à mon cou entourant ma taille de ses jambes. Je sortis sur le palier la guidant jusqu'à la première porte d'appartement que j'aperçu.
-C'est celle d'en face, me dit-elle entre deux baisers langoureux.
Je traversai le couloir et la plaquait contre la porte d'entrée. Nous nous embrassâmes encore quelques secondes puis elle desserra son étreinte, fouilla dans son sac pour trouver les clefs de l'appartement. Elle me tourna le dos pour ouvrir. Alors qu'elle tournait la clef dans la serrure je lui embrassais la nuque et lui caressais les fesses. Elle s'engouffra dans l'appartement, jetant son sac par terre. Je la pris à nouveau dans les bras caressant en même temps son dos et sa cuisse. Je remontait ma main jusqu'à ses fesses qui étaient habillées de dentelle. Toujours dans l'entrée, dans la pénombre, elle me retira ma veste et mon tee-shirt sans cesser de m'embrasser. Son souffle et les battements de son cœur disaient son excitation. Je défis la fermeture Éclaire de sa robe qui glissa sur le sol. Elle ne portait pas de soutien gorge. Je caressai un sein. Elle ouvrit ma braguette et passa sa main dans mon pantalon caressant mon membre qui ne désirait qu'elle, tout en me rendant des baisers de plus en plus ardents. Je fus agréablement, cela va sans dire, surpris par ce côté entreprenant. Elle me sauta à nouveau au cou, et je la portai jusque dans la pièce qui semblait être le salon. Je la plaquai contre le mur. Malgré l'absence de lumière je voyais son regard plongé dans le mien. J'enlevai mon pantalon et mon caleçon, et baissai sa culotte en dentelle. Je la pénétrait là, contre le mur, m'agrippant à ses cuisses et ses fesses. Elle gémi légèrement, et moi également. Elle me regardait dans les yeux caressant ma nuque avec une main, mon dos avec l'autre. Je faisais des mouvements assez lents mais profonds. Elle ferma les yeux et bascula la tête en arrière, murmurant dans un souffle un « oui » en français.
- La chambre, me dit-elle en indiquant la gauche avec sa tête.
Je me dirigeais vers le pièce qu'elle m'indiquait, toujours en elle. Je l'allongeai alors sur le lit, moi sur elle. Je sentis qu'elle me poussait légèrement. Je m'allongeai alors sur le dos, elle au dessus de moi. Je pouvais admirer son corps dans l'ombre, caresser sa poitrine, son dos. Elle maîtrisait les mouvements de vas et vient qui s'accéléraient petit à petit. Alors quand je sentis l'orgasme arriver je me levai brusquement, la portai pour, à nouveau, la plaquer contre le mur. Elle gémit plus fort, plantât ses doigts dans mon dos, je sentis son vagin se resserrer encore un peu plus autour de moi, elle s'abandonna. Je jouis.
Nous restions là, moi en elle, encore quelques instants. Je sentis mes jambes trembler, j'étais épuisé. Alors je fis deux pas en arrière et nous laissai tomber sur le lit. Elle resta une minute encore allongée son corps sur le mien, sa tête contre mon torse. Je fermai les yeux, au bout de quelques secondes je sentis son corps bouger, elle se releva et m'embrassa langoureusement. Je lui rendis son baiser. Elle s'allongea à côté de moi, sa tête sur mon épaule. Et je m'endormis, satisfait et paisible.
Le lendemain matin je fus réveillé par le jour qui passait à travers mes paupières clauses. Je restais un instant les yeux fermés, me demandant si les souvenirs de la veille n'étaient pas un rêve. Je compris vite que non : les draps dans lesquels je me trouvaient avaient l'odeur de Lou et j'entendis de l'eau couler dans la salle de bain. Elle venait de rentrer sous la douche. J'ouvris enfin les yeux. Je me trouvais dans une chambre lumineuse aux murs clairs et au mobilier en bois, clair lui-aussi. Les murs étaient décorés de photos anciennes en noir et blanc. Des tas de livres recouvraient la table de nuit sur laquelle je pus voir le réveil qui indiquait onze heures moins vingt.
Je me levai et me dirigeai vers la salle de main. J'aperçus le corps de Lou à travers la vitre de la douche embuée. Je la rejoignis. Elle sursauta légèrement en sentant ma présence et se tourna vers moi. Elle avait de la mousse dans le cheveux et il restait quelques traces de maquillage sous ses paupières. Elle me sourit et m'attira à elle sous le jet d'eau tiède.
« -Bonjour, lui dis-je.
- Bonjour, tu as bien dormi ?
- Très bien. »
Elle caressait mon corps et je l'embrassai. Nous fîmes une nouvelle fois l'amour ce matin là.

On se trouve ici pour le chapitre suivant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire