samedi 10 mai 2014

Nur Götter dürfen uns berühren - 11

Pour lire le chapitre 10 c'est par . Sinon, le début de la fiction se trouve ici.


Petra et moi étions arrivés les premiers chez Sarah et Schneider. À dire vrai, je ne me sentais pas très bien, comme si quelques chose dans ma gorge m'empêchait de déglutir. La réalité de devoir affronter le regard de Lou et de lui présenter Petra s'imposait à moi. De plus, cette dernière avait élu domicile chez moi et me suivait dans tous les déplacements. Bref, sans que je le décide vraiment nous étions un couple « officiel ». En plus, les autres n'aimaient pas vraiment Petra. C'est vrai qu'elle n'avait jamais vraiment eu le sens de l'humour et prenait un peu tout le monde de haut...
Schneider nous ouvrit.
- Bonsoir. Comment allez-vous ?
- Salut, répondis-je en lui donnant une accolade. Pas grand chose de neuf depuis tout à l'heure...
Il fut moins chaleureux avec Petra.
- Salut Christoph, je suis contente de te revoir.
- Ne m'appelle pas Christoph, s'il te plait...
Je savais qu'il mourait d'envie d'ajouter que lui n'était absolument pas enchanté de la revoir. Mais il avait décider d'être de bon humeur, sans doute pour que la soirée de Sarah se passe le mieux possible. Il prit nos manteaux et nous invita à entrer dans la salle à manger. La table était dressée, Sarah avait sortit jolie service et les chandeliers.
- Où est la reine de la soirée ? demandai-je à Schneider.
- Elle fini de se préparer, me répondit-il. Elle a passé toute la journée aux fourneaux...
Sarah adorait cuisiner et c'était toujours un régal lorsqu'elle nous invitait. Elle fit alors son apparition, resplendissante dans une robe bustier rouge, les cheveux relevés en un chignon.
- Bonsoir Till, dit-elle en me prenant dans ses bras.
- Bon anniversaire Sarah. Tu es resplendissante.
- Merci.
Elle salua également Petra. Je lui tendis son cadeau.
Sarah collectionnait les livres anciens et je lui avait trouvé l'édition originale de la première traduction allemande des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Petra trouvait que c'était une idée stupide et elle avait écarquillé les yeux, trouvant le prix exorbitant pour un livre aillant plus d'un siècle. Je n'avais même pas tenté de lui expliquer...
- Les cadeaux c'est pour le dessert ! S'exclama Christoph en lui prenant le paquet des mains.
La sonnette retentit. Flake arrivait seul, un immense paquet dans les bras. Il salua tout le monde et ce fut à Paul et Bianca de passer le pas de la porte. Paul, toujours très enthousiaste sera tout le monde dans ses bras, y comprit Petra. Bianca était aussi enjouée que lui, et je ne pus m'empêcher de penser, comme à chaque fois que je les voyais ensemble, qu'ils s'étaient bien trouvés. Bianca était styliste, elle tendit une immense boite estampillée Dior à Sarah, fermé par un ruban de satin rose.
Nous étions tous installés sur les divans et fauteuils du salon quand Ollie et Alysson arrivèrent.
- Désolés pour le retard, s'excusa Alysson, mais Lilly a organisé une soirée pyjama avec ses amies et il fallait lui donner les dernières instructions...
Lilly était la fille unique d'Ollie et d'Alysson. À quatorze ans, en pleine crise d'adolescence, elle voulait qu'on la considère comme une adulte mais téléphonait à sa mère pour savoir comment fonctionnait le micro-ondes.
- Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas les derniers, dit Schneider. Bien évidement Richard est en retard, mais je me demande si Lou va correctement représenter son pays et faire pire que ce cher Richard...
Tout le monde rit, sauf Petra qui ne connaissait pas Lou, mais elle ne me posa aucune question. On frappa à la porte. Tous lancèrent des paris sur l'identité de la personne se trouvant sur la palier.
- C'est Lou, dit Flake, Richard est pire que le pire des français !
- Ce n'est pas possible ! s'exclama Schneider.
- On parie ?
- Cinquante euros, misa Schneider.
- Je mise sur Lou, annonça Paul.
Puis nous attendions tous dans le silence. Sarah cria depuis l'entrée :
- Vous avez tous perdu, ils sont là tout les deux !
Ceci déclencha l'hilarité générale. Richard paru le premier, un immense bouquet dans les tons roses à la main. Il le tendit à Sarah en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Puis il embrassa les femmes présentes.
- Et nous, demanda Flake, on pue ?
- Ne m'oblige pas à répondre, dit Richard. Disons qu'on s'est déjà vu cette après-midi.
C'est alors que Lou fit son apparition, un peu intimidée par tout ce monde. Mon sang ne fit qu'un tour. Elle était resplendissante. Elle salua tout le monde. Sarah, Bianca et Alysson étaient ravies de la revoir. Ce qui me fit sourire. Quand les gars leurs avaient annoncé qu'un photographe allait partager notre quotidien pour l'enregistrement de l'album et le reste, et que ce photographe était de sexe féminin, elles avaient toutes décidé de haïr Lou, par principe. Et elles avaient toutes changé d'avis en faisant sa connaissance en Californie, à la fin de l'enregistrement de l'album. Lou s'était liée d'amitié avec elles.
Arrivée à ma hauteur, elle me colla deux bises comme elle avait fait avec les autres. Son odeur s'empara de moi et le contact de son visage contre le mien ravivèrent le souvenir de nos nuits d'amour. Elle sera la main de Petra et dit :
- Enchantée.
- Vous êtes la nouvelle petite amie de Richard ? demanda Petra.
Lou rit et répondit :
- Non, je ne suis pas complètement irresponsable ! 
J'expliquai à Petra qui était Lou.
Tout le monde était enjoué et la soirée promettait d'être joyeuse. Alors que nous finissions nos verre en écoutant Paul raconter une anecdote, je sentis un regard sur moi. À l'autre bout du salon, Lou, que je m'efforçais de ne pas regarder, avait posé ses yeux sur moi. Son regard était sans expression. Elle mit une seconde à se rendre compte que je la fixais aussi et détourna les yeux.
Il fut temps de passer à table. Sarah nous plaça, les couples l'un en face de l'autre. Et par je ne sais quel miracle, je me trouvais à côté de Lou, Petra en face de moi. Flake était assis face à Lou. Richard était heureux de présider l'assemblée. Je ne pouvais pas être plus mal à l'aise. Il y avait une tension entre Lou et moi. Pour la dissiper je décidai d'entamer le conversation avec elle.
- Alors, ces tournages de clips aux États-Unis se sont bien passés ?
- Oui, cela a été un mois intensif de travail, mais je suis heureuse de mes réalisations.
Je me foutais pas mal de ces clips qui l'avaient emmené loin de moi ! Comme toujours dans mes relations amoureuse j'avais été incapable de réfléchir autrement qu'avec ma queue, et rien ne prenait le tournant que j'espérais. Lou me fit sortir de mes pensées en se levant pour aider Sarah et Christoph à servir les entrées. Je tentais de m'intégrer à la discussion générale pour ne plus penser. À rien.
Comme toujours lorsque Sarah cuisinait, le repas était copieux et raffiné. Lou n'arrivait pas a terminer son assiette et le proposa à Flake qui l'accepta volontiers.
- Tu manges comme quatre et tu dois peser le même poids que moi ! s'exclama Lou en lui tendant son assiette.
- N'exagère pas, répondit Flake en riant. Je dois bien faire dix kilos de plus que toi. Par contre je reconnais que je mange beaucoup sans prendre un gramme...
- Si je mangeais les mêmes quantités que toi je deviendrais obèse en moins de six mois, affirma Paul.
- La vie est si injuste... plaisanta Flake.
En riant, je baissai les yeux. Je fut interpellé par les jambes de Lou. En enlevant la serviette posée sur ses genoux, elle avait relevé sa robe sur ses cuisses, laissant apparaître le haut de ses bas. Je détournai rapidement le regard mais cette vision eut un effet immédiat, provocant une tension dans le bas du ventre. Heureusement elle se leva pour débarrasser les assiettes vides. Petra me dit quelque chose. J'acquiesçais sans l'avoir écouté.
Ce fut le moment du dessert. On éteignit les lumières et Schneider arriva avec un énorme gâteau chargé de bougies. Lou avait sortit son appareil et prenait des photos. Sarah ouvrit ses cadeaux. Elle fut très heureuse de l'édition originale des Fleurs du Mal, et Petra leva les yeux au ciel. Flake lui avait offert l'une de ses toiles représentant une rue de Berlin. De la part de Paul et Bianca elle reçu une robe de la dernière collection Dior qui fit s'extasier toute le gente féminine. Alysson, qui travaillait pour la même marque lui avait choisit les escarpins assortis. Sarah fini par ouvrir le présent de Lou : il s'agissait d'un très beau cliché en noir et blanc qu'elle avait probablement prit en Californie l'été précédent.
Sarah fit le tour de la table afin de remercier tout le monde.
- Cette photo est magnifique, cela me touche beaucoup, dit-elle à Lou.
- Au fait, dit Richard, Schneider ne t'a pas fait de cadeau ?
Sarah et Christoph échangèrent un regard complice.
- Il m'a fait le plus beau des cadeau, dit-elle.
Elle tendit sa main gauche au dessus de la table pour nous faire admirer le diamant qui ornait son annulaire.
- … Il m'a demandé en mariage !
Il y eu une demi seconde de silence, traduisant la surprise de tous, avant une explosion générale de joie. Nous levions nos coupes de champagne aux fiancés. J'étais franchement jaloux de leur bonheur. Je me rendis compte que la douleur que j'éprouvais à l'idée que Lou ne partage pas mes sentiments était plus forte que je voulais bien le penser.


 Petra et moi étions retourné à L. où nous menions une vie de couple modèle. Je m'ennuyais, plus encore, je me sentais malheureux, ne cessant de penser à Lou. Je me disais que le temps allait m'aider à estomper mes sentiments, peut-être même à les faire disparaître. Il restait encore un mois de libre avant de commencer les répétitions pour la tournée. Costumes, décor, dates, tout était déjà planifié. Je n'avais plus rien à penser, alors je m'efforçais de me convaincre que cette vie avec Petra me convenait et que le bonheur était sans doute cette routine. Pourtant, une voix que j'essayais de faire taire à tout prix ne cessait de me répéter le nom de Lou.


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